ACERA OU LE BAL DES SORCIERES (Jean Painlevé, 12', 1972)
Les aceras, sont de minuscules mollusques hermaphrodites dont l’accouplement a lieu en chaîne, l'animal de tête jouant le rôle de femelle, celui qui termine, le rôle de mâle et les intermédiaires un double rôle, femelle avec le suivant, mâle avec le précédent... A noter un court extrait d’une danse serpentine inspirée de Loïe Fuller
APPELEZ MOI MADAME
(Françoise Romand, 52', 1986, Fr)
Jean-Pierre Voidies, ancien résistant, militant communiste, poète, marié avec Huguette, père d’un enfant, a changé de sexe à 55 ans ; appelez-le désormais Ovida Delect, et Françoise Romand vient le filmer dans son patelin normand. Il y a quelque chose de profondément épique à voir Jean-Pierre / Ovida en robe Daxon réciter un poème devant le monument aux morts du village, face aux anciens combattants, lui/elle qui fut un héros de la Résistance.
LA CREVETTE ET SON BOPYRE
Film sonore de Jean Painlevé et Geneviève Hamon. Étude du comportement de ce parasite externe de la crevette.
DE CIERTA MANERA
(Sara Gomez, 74', 1979, Cuba) A La Havane, dans le nouveau quartier de Miraflores, construit en 1962 pour reloger les habitants d'un bidonville, une jeune institutrice, Yolanda, doit faire face aux problèmes posés par la mentalité et les réticences d'une population jusque-là habituée à vivre dans la marginalité. Elle est aussi amoureuse de Mario, qui fut, un temps, aspirant d'une société secrète et qui, désormais, se construit une nouvelle personnalité dans les brigades révolutionnaires.
GENRE QUOI
(Julie Allione, 20', 2019, Fr)
Comment se construit et à quoi ressemble l’identité de genre en Corse ? C’est une question à laquelle on ne peut pas répondre par des généralités. C’est une question qui ne connait que des réponses individuelles et fluctuantes. C’est une question que j’ai voulu aller déplier avec les Corses eux-mêmes
JEUNES FILLES EN COLERE (CINE TRACT)du collectif Zitelle in Zerga
Aujourd’hui, en Corse, des jeunes filles victimes de violences sexuelles refusent de se taire. Elles ont créé un mouvement en 2020: Zitelle in zerga. Le but de cette association est de dénoncer les violences. Il s’agit également d’aider les victimes. Elles organisent aussi des journées préventions et sensibilisation. Et elles filment.
REPONSES DE FEMMES (Agnès Varda, 9', 1975, Fr)
A la question « Qu’est-ce qu’une femme ? » posée par une chaîne de télévision en cette année 1975, quelques femmes cinéastes ont répondu, dont Agnès Varda. Son court-métrage a pour sous-titre « Notre corps, notre sexe ».
LES RESULTATS DU FEMINISME
(attribué à Alice Guy, 7', 1906, Fr)
Ici, les hommes se comportent en femmes et les femmes en hommes : efféminés, les mâles décorent leurs cheveux avec des fleurs, font le ménage, et s'adonnent à la couture et au repassage. De leur côté, dans un bar, les femmes boivent, fument et draguent. À la fin, les hommes se rebellent, et tout rentre dans « l'ordre ». « Un film précurseur et irrévérencieux », écrit la cinéaste Céline Sciamma dans la préface à l’autobiographie d’Alice Guy. Un film aussi qui rappelle que le féminisme ne date pas d’hier.
Y'A QU'A PAS BAISER (Carole Roussopoulos, 17', 1971,Fr)
Ce film est un tract, le cri de celles qui, en pleines Trente Glorieuses, ne veulent plus être cantonnées aux rôles de ménagères ou de femmes-objets représentées par la télévision. Face à ces hommes qui critiquent la création d'un "marché commun de l'avortement", Carole Roussopoulos révèle le combat de celles qui veulent libéraliser l'avortement et la contraception.
ALGIE THE MINER (attribué à Alice Guy, 10', 1905)
Algie Allmore un garçon de la ville aux comportements étranges, comme de s'habiller
différemment des autres… Pour tout dire, il apparaît dangereusement efféminé, ce qui s’avère un obstacle pour épouser la femme de ses rêves, la fille d’Harry Lyons. Il a un an pour devenir
l’homme viril digne de ce mariage aux yeux du beau-père.
BAMBI (Sébastien Lifschitz, 83', 2013, Fr)
De la liberté, on ne peut imaginer plus irréductible figure que celle qui fait l’objet de ce film: Bambi, née Jean-Pierre dans la banlieue d’Alger, devenue femme et mythique silhouette trans’ de scènes de cabarets sixties à Paris. Entre documents au vintage pailleté, journaux en super 8 et entretiens, le film qui lui emprunte son nom dresse avec beaucoup de sensibilité le portrait de cette fragile vieille dame presque octogénaire à l’élégance calme et drôle.
LA DAPHNIE (Jean Painlevé, 13', 1929)
Détail de l'anatomie de ce petit crustacé marin, appelé aussi Puce d'eau douce. Dans ces colonies de femelles, les mâles n'apparaissent que lorsque surviennent des perturbations du milieu.
DE LA TERREUR MES SOEURS! (Alexis Langlois, 27', 2019, Fr)
Aujourd’hui, c’est une journée comme les autres pour Kalthoum et ses copines. Elles sirotent des cocktails, cherchent des plans cul sur internet, attendent impatiemment l’amour et essuient, une fois de plus, les insultes transphobes d’inconnus. Oui mais voilà, aujourd’hui ça ne va pas se passer comme ça. Aujourd’hui, entre un cosmo et un chardo, les quatre amies transgenres vont imaginer leur Vengeance.
GLEN OU GLENDA
(Ed Wood, 67', 1957, USA)
Avec une solide culture de comic-book, de pulps et de séries B d'Américains fêlés, Ed Wood débarque à Hollywood en 1952. Celui qui deviendra, de son vivant « le plus mauvais réalisateur de tous les temps », signe alors sa première fiction : Glen ou Glenda. Ce pseudo-documentaire à vocation pédagogique sur le travestisme -un de ses thèmes fétiches- est aussi désormais un document à la fois d’époque et autobiographique.
JOYLAND
(Saim Sadiq, 126', 2022, Pakistan)
La comédienne trans Alina Khan incarne Biba, une meneuse de revue de cabaret érotique dont s’amourache Haider, rejeton d’une famille où l’on ne plaisante pas trop avec la virilité. La rencontre de Haider et Biba sera l’élément déclencheur d’une redistribution de rôles et de désirs qui précipite la famille dans le drame.
LEITIS IN WAITING
(Dean Hamer, Joe Wilson, Hinaleimoana Wong-Kalu, 71', 2018, Tonga)
Joey est transgenre, une Leitis comme on les nomme aux îles Tonga. Elle travaille régulièrement au service de la famille royale tongienne. Il y a cinq ou dix ans, sa différence ne posait pas vraiment de problèmes aux îles Tonga. Cependant, depuis l'arrivée de nouvelles églises protestantes, la situation a changé. Les pasteurs de ces églises ne supportent pas que cette manière de vivre soit tolérée.
LE PASSAGE DU COL
(Marie Bottois, 14', 2022, Fr)
Léna est la sage-femme, je suis la patiente. Elle renouvelle mon stérilet et je mets en scène notre rendez-vous. La caméra devient un miroir alors que se tisse une relation de soin.
LES AMOURS DE LA PIEUVRE
(Jean Painlevé, 13', 1965)
Le tournage des Amours de la Pieuvre s’est déroulé sur une période de
dix ans, le mois d'août étant le seul mois pour suivre la ponte et l'évolution des œufs de l’Octopus Vulgaris. Le film montre le déplacement de la pieuvre à marée basse hors de l’eau, et sous
l’eau avec l’utilisation de son appareil respiratoire comme gouvernail, et enfin les comportements lors de l’accouplement, de la ponte...
LA CASA DELL' AMORE
(Luca Ferri, 77', 2020, Ital)
La casa dell’amore suit le quotidien d’une prostituée trans de trente-neuf ans dans le logement milanais où elle vit et reçoit ses clients. Un lieu magique censé permettre à ses hôtes de se montrer comme ils sont vraiment, d’abandonner tout masque et de se soustraire aux contraintes sociales.
FEU FOLLET
(Joao Pedro Rodriguez, 67', 2022, Portugal)
Sur son lit de mort, Alfredo, roi sans couronne, est ramené à de lointains souvenirs de jeunesse et à l'époque où il rêvait de devenir pompier. La rencontre avec l'instructeur Afonso, du corps des pompiers, ouvre un nouveau chapitre dans la vie des deux jeunes hommes plongés dans l'amour et le désir, et à la volonté de changer le statu quo.
« Où João Pedro Rodrigues, autrefois cinéaste de la circulation du désir dans les plans fixes, se réinvente pour l’occasion tout un style inverse : la danse d’un regard qui bouge parmi les poses du plaisir, les tableaux et les statues remis en mouvement par le film.
L'HIPPOCAMPE (Jean Painlevé, 15', 1936)
Portrait de l'hippocampe, ou cheval marin, qui n'est, "malgré son aspect étrange, qu'un vulgaire poisson". Le plus grand succès tant artistique que commercial de Jean Painlevé, dû, entre autres, aux plans révélant les affres d'un mâle en train d'accoucher.
HIPPOCAMPE(Jan Caplin, 11', 2015, Fr)
Inspiré de l'histoire vraie de Thomas Beatie, Hippocampe retrace le combat d'un couple pour avoir un enfant : Maxime et Julie forment un couple le plus commun qu'il soit. Ils souhaitent devenir parents mais Julie est stérile et leur demande d'adoption est refusée. Le poids de la dernière solution repose alors sur Maxime.
PETITE FILLE (Sébastien Lifschitz, 83', 2013, Fr)
Sasha, né garçon, se vit comme une petite fille depuis l’âge de 3 ans. Le film suit sa vie au quotidien, le questionnement de ses parents, de ses frères et soeur, tout comme le combat incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre sa différence
SCENES DE MENAGE
(Claire Simon, 50', 1991, Fr)
Une femme fait le ménage chez elle, de temps en temps, quand elle peut, comme tout le monde. Lorsque ses mains sont occupées, elle rêve, elle fait un vœu qu’elle exauce aussitôt en pensée.
PORTRAIT OF JASON
(Shirley Clarke, 105', 1967, USA)
Portrait of Jason a été tourné une nuit de décembre 1966 dans la chambre qu’occupe alors Shirley Clarke au mythique Chelsea Hotel à New York. Seul face à la caméra, Jason se met en scène, interprète les personnages croisés lors d’une vie qu’il s’est partiellement inventée depuis son enfance et se raconte, une bouteille de scotch et une cigarette à la main.
L'ANNEE DES 13 LUNES
(Rainer Werner Fassbinder, 124', RFA, 1978)
Elvira, transsexuel, passe sa vie en revue : l'enfance du petit Erwin au couvent, le travail aux abattoirs, le mariage avec la fille d'un boucher, et la rencontre avec Anton pour l'amour de qui Erwin devint Elvira. Accompagnée de Zora-la-rouge, une sympathique putain, Elvira, rejetée par tous, traîne son désespoir dans les rues d'un Francfort de cauchemar et meurt d'avoir le cœur brisé.
CLEAN WITH ME
(Gabrielle Stemmer (21', 2019, USA)
Sur YouTube, des centaines de femmes se filment en train de faire le ménage chez elles.
Bien plus que de simples tutos et derrière l’épanouissement familial affiché, ces vidéos dévoilent des détresses et solitudes vertigineuses.
LE F.A.H.R.
(Carole Roussopoulos, 26', 1976, Fr)
Document sur la première manifestation gay et lesbienne dans les rues de Paris qui se déroule au sein même de la traditionnelle manifestation syndicale du 1er mai pour dénoncer l’ostracisme sexuel. Avec en tête une simple banderole en toile blanche bombée du nom du FHAR : Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire.
JE NE VOUDRAIS PAS ÊTRE UN HOMME
(Ernst Lubitsch, 48', 1918, Allemagne)
Profitant de l’absence de son oncle, Ossi, fille rebelle, décide de se travestir en homme. Mais son oncle a chargé le Dr Kersten de veiller sur elle, et, si besoin, de la « mater ». Dans un cabaret, Ossi, travestie en homme, tombe sur son tuteur et s’enivre avec lui. Au moment de se quitter, ils s’embrassent...
MAT ET LES GRAVITANTES ((Pauline Penichout, 26', 2019, Fr)
Dans un squat à Nantes, Mat et ses amies organisent un atelier d'auto-gynécologie pour "se regarder et se connaître soi-même". Portrait vif et intime d'une jeune femme, filmé à travers ses questionnements personnels et collectifs sur le rapport à soi, l'amour, le sexe et les liens qu'ils entretiennent l'un à l'autre.
MUTANTES
(Virginie Despentes, 91', 2009, Fr)
Mutantes est un documentaire de facture classique, dont le fond l'est nettement moins. Autour d'un sujet que la cinéaste définit comme le féminisme pro-sexe, c'est-à-dire un féminisme qui s'oppose à cette idée largement partagée selon laquelle la pornographie et la prostitution seraient à envisager comme des structures d'oppression et d'exploitation des femmes, la réalisatrice signe un passionnant brûlot.
L'ORDRE DES MOTS
(Cynthia et Melissa Arra, 75', 2007, Fr)
Loin du traitement habituel des questions Trans’, ce film, par le choix de ses portraits, tous acteurs et précurseurs contemporains du mouvement Trans’ et Intersexe en France, aborde de front ces questions d’identité de genre en interrogeant non seulement nos normes sociétales trop souvent incontestées mais aussi en analysant la nature de l’oppression et de la répression dont fait l’objet cette communauté.
PLEURE MA FILLE TU PISSERAS MOINS
(Pauline Horovitz, 52', 2012, Fr)
Pleure ma fille tu pisseras moins se veut une tragi-comédie sur la construction des genres, en forme d’inventaire à la Prévert : entre éducation et bonnes manières, maquillage, coups de foudre, mariages à répétition et estampes japonaises – sans oublier la recette du sauté de veau.
THE QUEEN
(Frank Simon, 68', 1968, USA)
Relatant le Concours de beauté Miss All-America Camp de 1967 qui a eu lieu à New York, The Queen est introduit par Jack Doroshow — autrement connu sous le nom de « the Queen” —matrone qui se rase avant de se maquiller et tente d’encourager ses parents à assister au grand événement.
Le doc a fait sensation lors de sa première à Cannes en 1968, la même année que les manifestations étudiantes en France ont fermé le festival.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.