Stéphane Bébert est un musicien touche à tout. A 18 ans, il crée Top-Vidéo tout en continuant ses études de droit. En 2005, il signe chez Warner avec son groupe Les Squatters et écrit le scénario de leur premier clip. Il co-réalise, avec Lionel Guedj, Rock’n’Roll…Of Corse! sélectionné au Festival de Cannes 2010. Depuis quelques années, il travaille également au théâtre avec Noëlle Perna alias Mado la niçoise et co-écrit et joue dans de nombreux spectacles. En 2015, il publie 2000/2010, un livre de photos (autoportraits). Depuis le 1er janvier 2016, il diffuse quotidiennement une série de pastilles vidéo sur la chaîne YouTube : 2000/2010 le livre TV. Il réalise des captations DVD (Les Squatters, Monsieur Poli et Sève…) et des teasers pour le théâtre.
Réalisateur autodidacte, Lionel débute dans le milieu de la musique après des études d’histoire et de philosophie. En 1999, aux cotés de Stéphane Bébert et de la photographe Carole Morgane, il collabore au livre Les rendez-vous de la Tour Eiffel. Il rejoint ensuite l’agence Sygma et y crée un département dédié à la musique. En 2002, il se rend en Afrique de l’Ouest pour réaliser Mandekalou, Les mots de la mémoire. Un documentaire, hommage à la tradition orale africaine. La même année il rejoint l’organisation du Festival Silhouette, un festival de courts métrages en plein-air à Paris. En 2010, Rock’n’roll... Of Corse! est en Sélection Officielle au Festival de Cannes. Un film rock, sur le rock et initié de manière… rock. Le film sera en salle le 21 septembre 2016 ! En 2011, Lionel rejoint la société de production To Be Continued (TBC). Depuis, il est à la fois producteur et réalisateur mais toujours passionné par le rock et travaille sur son prochain long-métrage The Drumstick Syndrome.
Jean-Jacques Burnel, né le 21 février 1952 à Londres dans le quartier de Notting Hill, est un auteur-compositeur et producteur franco-anglais, bassiste et chanteur du groupe The Stranglers. Auteur de dix-sept albums du groupe enregistrés en studio, il a également composé deux albums en solo et deux bandes originales de films.
Monteuse-videaste-réalisatrice. 1988-2016 : monteuse TV et bandes annonces cinéma. De 1995 à 1997, collabore avec Virginie Despentes et DJ Sextoy dans Future Kill, lectures performances. De1993 à 1998, travaille avec DJ Sextoy sur un concept de visuels accompagnants ses sets de DJ. De 2012 à 2014, réalise Le projet sextoy et Sextoy stories en collabaration avec Lidia Terki. Monteuse à France 3 Corse ViaStella
Premier assistant réalisateur sur de nombreux long métrages, il a notamment travaillé avec Robert Guédiguian, Arnaud et Jean-Marie Larrieu et depuis 2007 avec Jean-Marie Straub sur tous ses films. Parallèlement, il a produit au sein de la société qu’il a lui-même créée en 2001, ANDOLFI, de nombreux films dont ceux de Dyana Gaye, Deweneti et la comédie musicale Un Transport en Commun, Honk ! d’Arnaud Gaillard et Florent Vassault (2011), et plus récemment Le concours de Claire Simon (meilleur documentaire au Festival de Venise 2016). Il poursuit par ailleurs une expérience en tant que réalisateur avec des films tels que Nous n’irons pas à Buti sélectionné au FID Marseille en 2008, ou Le cochon, sélectionné en 2010 à Corsica.Doc.
Economiste, spécialisé dans les projets de développement territorial, Pierre Mathéus durant 15 ans s’est dédié à la création, coordination et gestion d’outils d’aides à la création d’entreprises : pépinière d’entreprise, associations de financements, programmes de microcrédit… C’est dans ce cadre, qu’il rencontre pour la première fois, en 2003, des acteurs du pôle documentaire de Lussas et soutient la création de Andana films et Adalios, sociétés de distribution et production. Il passe ensuite 3 ans au Mozambique où il travaille après d’un réseau national de paysans et évalue des associations locales de micro finance. Coordinateur du Village documentaire de Lussas (10 structures), depuis 2013 il participe à la définition et la mise en œuvre de projets collectifs au sein de ce pôle culturel entièrement dédié au documentaire d’auteurs. C’est ainsi que, entre autres, avec l’appui de 64 professionnels, la SCIC Tënk est créé. Pierre Mathéus en est aujourd’hui le Directeur Général.
Heimo Aga est un photojournaliste international et cinéaste basé à Vienne en Autriche. Depuis 2010 il a réalisé quelques courts métrages : brides4minutes (5’), Robot Sumo (5’), i365 (22’), This museum does not have an exit (5’). KO (88’) est son premier long métrage documentaire. Depuis il a également réalisé, en 2016 Hong Kong Rollin’ (30’).
Auteur, compositeur et guitariste français, il est à l'origine, avec Sting, du groupe The Police et a notamment joué avec Wayne County and the Electric Chairs et créé The Flying Padovani's. Originaire de Luri, dans le Cap Corse, Henry commence la guitare à 14 ans. Il devient DJ dans un club d’Aix-en-Provence et rencontre en 1976 les Flamin' Groovies qui lui proposent de les suivre à Londres. Là, il rencontre Stewart Copeland qui lui propose de monter un groupe - The Police - avec Sting. Quelque temps plus tard, Henry Padovani quittera le groupe pour rejoindre Wayne County and the Electric Chairs. En 1980, il forme The Flying Padovanis avec lesquels il sort deux albums. En 1984, il devient le directeur puis le vice-président de IRS Records (le label de Miles Copeland, frère de Stewart Copeland et manager de The Police) et gèrent ensemble le travail de R.E.M., Go-Go's, The Lords of the New Church, The Fleshtones, The Cramps, The Bangles, etc.
Après une formation au cinéma ethnographique, pratiquée durant une quinzaine d’années (Chine, Amérique latine, Algérie), Mika Gianotti passe, à la fin des années 80 au cinéma documentaire de création. Réalisant des films comme Catherine d’Azincourt, une affaire criminelle en 1415 (2015), Zone d’ombre (2011), Dans le sillon du juge sans robe (2005)… Parallèlement, elle enseigne « Ecriture et réalisation dans le cinéma du réel » au sein de formations au cinéma documentaire (Université Paris VIII, Formation Permanente)... Fondatrice de l’Association Act Média Diffusion. Membre du CA de ADDOC (Association des cinéastes documentaristes). Membre de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)
Après des études de philosophie où il subit l’influence majeure de Platon, Emmanuel Lautréamont fonde un studio de création graphique où il exerce l’art du beau et du service après vente du beau. Il scénarise de bons longs métrages (La fille du 14 juillet, Gaz de France) et réalise un film d’animation, Croque-meurtre, en post-production.Il est co-réalisateur du film Bienvenue la chance, en compétition à Corsica.Doc 2016.
Gaspard Hirschi est né à Paris en 1978. Il vit à Marseille, il a survécu aux attentats et aux règlements de compte du milieu. Il est toujours en activité, si l’on peut dire. Il est co-réalisateur du film Bienvenue la chance, en compétition à Corsica.Doc 2016.
Gilad Baram est un photographe israélien, artiste plasticien et cinéaste, qui partage son temps entre Berlin et Jérusalem. Son travail, centré principalement sur les changements de la photographie à l'ère numérique, a remporté des prix et a été exposé dans le monde entier. De 2009 à 2012, Baram a travaillé comme assistant du photographe Josef Koudelka. Dans le passé il a travaillé dans le cinéma israélien et la production audiovisuelle. Koudelka shooting Holy land, en compétition à Corsica.Doc 2016, est son premier film documentaire.
Gilles Grand est compositeur. Il a été diffusé en concert ou en spectacle, danse et théâtre. Depuis 2007, il programme un écran parallèle dédié au son et à la musique pour le Festival de cinéma FIDMarseille. De 2004 à 2007, il a été rédacteur aux Cahiers du cinéma où il a initié la rubrique "Intonation". Il a été publié dans la Revue de littérature générale 95/1 et 96/2 chez P.O.L Editeur et dans l'ouvrage Game of Thrones Série noire, Les prairies ordinaires, 2015. Il enseigne le son en école d'art, intervenant de 1989 à 1999 à Montpellier, puis à Nice et depuis 1999, il est professeur à l’École nationale supérieure des beaux arts de Lyon.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.