Active tout au long de l'année en Corse, à Ajaccio et dans les villages de l'intérieur, notre association se consacre à la diffusion du cinéma documentaire de création et à l'organisation d'ateliers d'initiation au cinéma pour les scolaires, les bénévoles et les formateurs.
Depuis 2007, nous organisons le festival CORSICA.DOC qui accueille chaque automne à Ajaccio le meilleur du cinéma documentaire international.
Un cinéma attentif aux grands problèmes de notre société comme aux destins singuliers. Un cinéma de création indépendant dont les origines sont celles mêmes du cinéma. Un cinéma du réel qui interroge le monde contemporain au travers du regard personnel de cinéastes. Un cinéma qui nous regarde.
Pendant les cinq jours du festival, CORSICA.DOC est cette fenêtre ouverte sur le monde, sur un cinéma jeune, inventif et engagé.
Le festival programme une trentaine de films venus de tous pays, mêlant films du patrimoine et films contemporains. Une compétition "Nouveaux Talents" fait la part belle aux jeunes réalisateurs.
Une carte blanche est offerte à un festival ami. Le festival, ce sont aussi des rencontres avec les nombreux cinéastes invités, des débats, des ateliers scolaires.
En cours d'année, et en cohérence avec l'esprit du festival, l'association CORSICA.DOC organise de nombreuses activités. Des ateliers d'initiation à l'image. Des doubles séances trimestrielles de films récents sortis en salle à L’Ellipse cinéma d'Ajaccio (les « Rendez-vous des docs »).
Des projections en partenariat avec des associations locales. Et des projections mensuelles de films documentaires dans les villes et villages de l'intérieur. Depuis 2015, elle a initié la tenue d’un atelier scolaire annuel dans le cadre du dispositif de la Cinémathèque française « Cinéma 100 ans de jeunesse ».
CORSICA.DOC est membre de Carrefour des festivals, de la Cinémathèque du Documentaire, du 7ème Réseau de Documentaire sur Grand Ecran.
Active tout au long de l'année en Corse, à Ajaccio et dans les villages de l'intérieur, notre association se consacre à la diffusion du cinéma documentaire de création et à l'organisation d'ateliers d'initiation au cinéma pour les scolaires, les bénévoles et les formateurs.
Depuis 2007, nous organisons le festival Corsica.Doc qui accueille chaque automne le meilleur du cinéma documentaire international.
Présidente: Annick Peigné-Giuly
Trésorière: Céline Ceccaldi
Secrétaires: Julie Perreard
et Christine Grandjean
Annick Peigné-Giuly
Julie Perreard
Céline Ceccaldi
Jeanne Guerra
Annie Smadja
Christine Grandjean
Paule Tomi
Béatrice Luri
Lucie Bonvin
Direction artistique
Annick Peigné-Giuly
Coordination
Clara Baj
Assistante coordination
Alice Galzin
Conseillère Programmation
Olivia Cooper-Hadjan
Federico Rossin
Comité de sélection de la Compétition « Nouveaux Talents »
Catherine Glémée
Betina Hueto
Alice Galzin
Thierry Dorangeon
Céline Ceccaldi
Annick Peigné-Giuly
André Rigaut
Accueil invités
Jeanne Guerra
Billetterie/ouvreuses
Christine Grandjean
Transport
Julie Perreard
Newsletter
Annick Peigné-Giuly
Maquette / Graphisme
Justine Gasselin
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.