ex-responsable des documentaires sur ARTE , consultant
Ecrivain, critique d’art. Hervé Gauville est né en 1949 à Bayonne. Journaliste à Libération de 1981 à 2006, il est l’auteur d’ouvrages sur l’art moderne et contemporain notamment de Régine Chopinot (Armand Colin, 1990), Gazettes, chroniques d’art & autres passe-temps (André Dimanche, 1993), Parade (Actes Sud, 1999), Nothing is lighter than light. Markus Raetz (Maison européenne de la photo, 2003), et, récemment dans une nouvelle édition, de L’art depuis 1945 (Hazan, 2007). Il est aussi l’auteur d’œuvres de fiction : Le cahier bleu (Julliard, 1990), Crier gare (Verticales, 2001), L’homme au gant (Verticales, coll. « Minimales », 2005) et Ci-gisent, en collaboration avec Franck du Boucher (Les Impressions Nouvelles, 2007).
Spécialiste du film documentaire, critique de cinéma et essayiste, né à Berchem-Sainte-Agathe (Bruxelles) en 1960. Il enseigne l'Histoire du cinéma à l'INSAS (Bruxelles).
Il dirige la collection Le geste cinématographique aux Éditions Montparnasse. Il conçoit ou programme régulièrement des manifestations cinématographiques et anime de nombreux séminaires, en Belgique comme en France, dans l'esprit de la revue L'image, le monde qu'il cofonda en 1999 et dont il fut le rédacteur en chef.
Il est auteur de l'ouvrage devenu une référence Ces films qui nous regardent, Une approche du cinéma documentaire (éditions La Médiathèque de la Communauté française de Belgique, 2002.)
De 1986 à 1996, il fut directeur littéraire aux éditions Yellow now où il dirigea notamment les collections Long métrage (centrée sur l'analyse de films) et De parti pris. Pour ce même éditeur, il coordonna plusieurs ouvrages dont Une encyclopédie des cinémas de Belgique (1990, codirigé avec Guy Jungblut et Dominique Païni, Musée d’art moderne de la Ville de Paris - Editions Yellow Now), Une Encyclopédie du nu au cinéma (1994, codirigé avec Alain Bergala et Jacques Déniel) et Cinégénie de la bicyclette (1995, écrit avec Gilles Cornec et Hervé Le Roux.)
Il a signé le manifeste pour la culture wallonne en 1983, alors qu'il était jeune étudiant à l'ULg, où il a suivi les cours du professeur Klinkenberg.
Productrice Agat Films
Réalisateur, formateur aux Ateliers Varan
Ex-producteur à l’Institut National de l’Audiovisuel, producteur, président des Ateliers Varan.
D’abord journaliste de radio et de télévision de 1962 à 1966, Claude Guisard a exercé différentes responsabilités dans plusieurs secteurs de la télévision publique, à l’ORTF, dont le Service de la Recherche de Pierre Schaeffer, puis à l’Ina, jusqu’à sa mise à la retraite fin 1999, alors directeur des programmes de création et de recherche de l’Ina depuis 25 ans.
Réalisatrice de Au pays du nucléaire
En 1980, elle coréalise et coproduit Comme si c'était hier en collaboration avec Myriam Abramowicz. Premier film à s'intéresser aux justes et au sort des enfants cachés en Belgique, il reçoit le Red Ribbon Award à l'American Film Festival1, une mention spéciale du Prix Femina belge et sort en salle à New York, Bruxelles et Paris.
En 2009, Esther Hoffenberg réalise Au pays du nucléaire. Ce film est le fruit d'une enquête approfondie sur tous les sites nucléaires concentrés à La Hague, notamment sur la question de l’irréversibilité. Le film nous fait approcher un ensemble de sujets de société brûlants (la toute-puissance d’une mono-industrie, le rôle essentiel des associations, le désarroi d’une population « éduquée » par les communicants de l’industrie nucléaire). Le film est diffusé en septembre 2009 sur France 2 (Infrarouge).La même année, Esther Hoffenberg réalise et produit Récits de Sam. Le film revisite des entretiens intimes, filmés en amateur, avec son père, Sam Hoffenberg, survivant du ghetto de Varsovie et du Camp de Poniatowa. Le film a été diffusé sur France 3 (Libre-Court).
Esther Hoffenberg a réalisé en 2013 un film documentaire sur l'écrivain Violette Leduc, produit par Les Films du Poisson et Arte-France.
Réalisatrice de La mort de Danton.
La réalisatrice Alice Diop est née en France, de parents sénégalais. En passant un mois au Sénégal, munie d’une caméra, elle filme la vie. Elle dresse le portrait de trois femmes de sa famille : Néné et ses deux filles Mouille et Mame Sarr. « Ce film, c’est le portrait d’une cour et des femmes qui y vivent, trois sénégalaises urbaines. Une mère et ses deux filles. Cette cour, c’est un peu la métaphore du gynécée au Sénégal : un espace cloisonné, exclusivement féminin, où, face à l’adversité du quotidien, certaines luttent, tentent de se battre quand d’autres attendent, lézardent et rêvent de partir. »
Réalisatrice, monteuse (Tahrir)
Journaliste à Libération, réalisatrice (Déchets : le cauchemar du nucléaire)
Premier assistant réalisateur sur de nombreux longs métrages, Arnaud Dommerc a notamment travaillé avec Robert Guédiguian ou les frères Larrieu. Parallèlement, il a produit de nombreux courts métrages et documentaires qui ont connu pour la plupart une large diffusion publique, ainsi qu'un succès certain auprès des professionnels, notamment son travail avec Dyana Gaye. Deweneti et Un transport en commun ont tous deux été nommés pour le César du Meilleur court métrage en 2008 et 2011.
Né dans un village aux portes du désert en Iran, il s'installe en France dans les années 80. Il travaille aux côtés de Claude Lelouch et Serge Le Péron, avant de décrocher un doctorat en Arts et Sciences de l'Art, cinéma télévision et audiovisuel, obtenu à la Sorbonne à Paris et dirigé par Marc Ferro. Cette thèse est publié en 1999, sous le titre "Le Cinéma iranien, l'image d'une société en bouillonnement, de La Vache au Goût de la cerise" (éd. Karthala). Chargé de cours à Paris VIII puis Marne-la-Vallée, Hormuz Kéy est également l'auteur de divers articles et textes joués en France. Il se distingue en réalisant des documentaires, FILLES D'IRAN, UN CHEMIN SECRET DANS LA MONTAGNE (2001), SUR LES CHEMINS DU SAVOIR (2002), LES JARDINS DU PARADIS (co-réalisé en 2003) et MUSULMANES DE TEHERAN (2004). LA VIE EST UNE GOUTTE SUSPENDUE, portrait du philosophe, auteur et ancien professeur Christian de Rabaudy, sort sur les écrans français en 2007.
Réalisateur, critique, vient présenter ses deux films John Cassavetes et Nanni Moretti.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.