Après une double maîtrise de philosophie et de Français Langue Étrangère et un Master en Echanges Interculturels
(Paris III), elle enseigne le français en Italie et en Inde où elle est responsable de l’action culturelle à l’Alliance française de Cochin. Elle est ensuite chargée de production pour la
compagnie théâtrale Les Ateliers du spectacle de Jean-Pierre Larroche puis dramaturge pour différents metteurs en scène.
Elle s’initie à l’écriture documentaire en suivant une formation à l’INA
et en travaillant comme co-auteur avec Namir Abdel Messeeh pour son long métrage documentaire,
« La vierge, les coptes et moi » (Avance sur recettes CNC, mai 2009).
Elle accompagne depuis de nombreux réalisateurs, parmi lesquels Jeanne Gailhoustet, Jorge Léon, Silvia Staderoli, Mariana Otero, avec laquelle elle a écrit son dernier film, «
À ciel ouvert » (Avance sur recettes CNC, mars 2012) et Jean-Gabriel Périot (« Une
jeunesse allemande », Avance sur recettes juillet 2013). Elle a enseigné l’écriture documentaire
dans le cadre du Master documentaire de l’Université de Poitiers pendant 2 ans.
Elle accompagne l’écriture de projets documentaires à Vidéadoc depuis octobre 2010.
Né à Casablanca en 1970.
Réalisateur et chef-opérateur diplômé de l’école Louis-Lumière à Paris.Il a réalisé deux courts-métrages de fiction : L’Attention (France) et Balcon Atlantico (Maroc, Grand Prix du Court-Métrage au Festival national du Film à Oujda, Prix du public au Festival Entrevues de Belfort, sélectionné à Clermont-Ferrand, Cannes, Venise et une trentaine de festivals internationaux). Il a également réalisé une trentaine de documentaires pour différentes chaînes thématiques. D’une durée de 7' à 52', la majorité de ces films posent un regard décalé sur les coulisses de la vie politique française.Il poursuit en parallèle des activités de production (Films de papier, Tanger) et collabore à différentes manifestations cinématographiques en France et au Maroc, en particulier le Festival International de Film Documentaire à Agadir (coordinateur de la manifestation depuis sa création en 2007, puis délégué général depuis le décès sa fondatrice, Nezha Drissi, en 2011) et le Festival International du Film de Femmes de Salé (Directeur artistique depuis 2008).
Historien et critique, ses recherches sont principalement consacrées au cinéma de documantaire, expérimental et d'animation. Il a été le codirecteur artistique du NodoDocFest de Trieste depuis 2008. Il travaille comme programmateur indépendant pour des festivals en Europe (Etats généraux du film documentaire de Lussas; Cinéma du Réel; DocLisboa; etc). Il a publié nombre d'essais sur le cinéma documentaire et expérimental, l'animation, le cinéma italien."
Paul Filippi travaille à FranceS Corse et c'est surtout dans l'émission Ghjenti qu'il a dirigée durant dix ans, qu'il a accompli la majeure partie de son parcours dans la réalisation documentaire. Ses films abordent des sujets divers : le quotidien d'une unité d'oncologie lAlivu), la visite en Corse de l'acteur et réalisateur marocain Rachid El Ouali (Da quièda quand!), d'un pèlerinage de Corses à Lourdes ( Pellegini), ou du parcours d'un criminel dans la Corse du XIXème siècle (L'Animali)...
Née le 21/09/53 à Ajaccio, Marie-Jeanne Tomasi vit et travaille à Bonifacio (Corse.) Après des études à Aix en Provence, elle découvre le cinéma, fait des voyages en Italie, et rentre en Corse.Réalisatrice: 1982 : Ava Basta ! (maintenant ça suffit),
1988: Dolce vendetta, 1993: Les coquelicots de l’Acropole, 1995: On l’appelle Aurore, 1997: Bastia-Transit, 1997: Algérie mon pays, 2001: Un mauvais jour, 2005: L’ami anglais, 2011: A Vargogna.
Sampiero Sanguinetti, journaliste, ancien rédacteur en chef de France 3 Corse puis du magazine télévisé Mediterraneo, ancien directeur d'antenne de France 3 Provence Alpes Cote d'Azur puis de Corse. Concepteur et initiateur de la chaine de télévision Via Stella. Auteur de plusieurs ouvrages sur la Corse et sur son expérience de journaliste.
1er assistant réalisateur sur de nombreux longs métrages, Arnaud Dommerc a travaillé plus particulièrement avec des cinéastes comme Robert Guédiguian ou encore Jean-Marie Straub, avant de se consacrer à la société de production qu'il a créée en 2001, andolfi. Il a produit notamment un premier long métrage ambitieux, Des Etoiles, sélectionné par le Festival de Cannes dans le cadre de l'Atelier de la Cinéfondation 2012. Arnaud Dommerc a aussi produit des documentaires, dont Honk de Arnaud Gaillard et Florent Vassault, sorti en salles en 2011. Il produit par ailleurs depuis 2011 tous les films de Jean-Marie Straub.
LE 18ème CORSICA.DOC: UNE EDITION MAJEURE
Le cinéma est un art jeune, et c’est un regard neuf qu’il porte sur les animaux. Non pas celui qui fut celui de la peinture, empreint de religion, de mysticisme ou de mythologie. Non, c’est un regard profondément troublé que porte les cinéastes sur les « non-humains », prolongeant en cela les interrogations des jeunes philosophes d’aujourd’hui. C’est, modestement, que nous esquisserons cette histoire d’un rapport Homme/Animal par les films choisis ici, en écho aux tableaux du Palais Fesch d’Ajaccio.
Les films de la compétition, eux, ne témoigneront pas moins des graves questions qui traversent notre temps. La guerre, la famille, la vieillesse… les jeunes cinéastes font feu de tout bois pour réaliser de puissants gestes cinématographiques.
Une arche de Noé cinématographique
par Federico Rossin
« Si aujourd’hui nous n’observons plus les animaux, eux n’ont pas cessé de le faire. Ils nous regardent car nous avons, depuis la nuit des temps, vécu en leur compagnie. Ils ont nourri nos rêves, habité nos légendes et donné un sens à nos origines. Ils portent à la fois notre différence et la trace de ce que nous croyons avoir perdu. »
John Berger, Pourquoi regarder les animaux ?
Cette programmation est une traversée à la fois ludique, pensive et visionnaire autour de l'univers des animaux, elle interroge et réactive la relation entre l’homme et l’animal, le lien qui au fil de l’histoire se voit transformé par les nouveaux rapports de production du XX e siècle, réduisant l’animal à l’état de bête avant d’en faire un simple produit de consommation. Mais une nouvelle conscience de la relation entre nous et les animaux commence à émerger depuis quelques années. Et comme toujours le cinéma est un merveilleux miroir pour comprendre notre société par le prisme de son imaginaire et de son esthétique.
Le parcours des séances est une surprenante Arche de Noé cinématographique dans laquelle le public ajaccien pourra faire à la fois une expérience de découverte et de partage. Si Werner Herzog interroge radicalement notre anthropomorphisme dans son Grizzly Man (2005), Frederick Wiseman avec son Zoo (1993) nous plonge dans un microcosme animal reconstruit artificiellement, en miroir ironique et impitoyable de notre société. Barbet Schroeder, dans son Koko, le gorille qui parle (1978), dresse un portrait drôle et terrible de notre fantasme d'omnipotence scientifique et éthique sur le monde animal. Roberto Rossellini a réalisé India (1959) de manière expérimentale : le résultat est une éblouissante tentative de décrire la relation durable et fructueuse entre les hommes et les animaux (éléphants, tigres, singes), à travers une structure à épisodes imprégnée d'une profonde empathie: un film qui nous réconcilie avec la Terre Mère (Matri Bhumi) et nous met au même niveau que tous les êtres vivants.
La distance qui nous sépare des animaux
par Olivia Cooper-Hadjian
Les cinéastes ici cités prennent le parti d’adopter vis-à-vis de l’humain une distance à la mesure de celle qui nous sépare des autres animaux. Les bêtes y conservent tout leur mystère, et nous regagnons une partie du nôtre. Car n’est-il pas étrange d’envoyer des chiens dans l’espace ou d’imbriquer de minuscules insectes dans de grandes machines de pointe pour tenter de percer le secret de leur cognition, et peut-être de leur conscience ?
Si l’exploitation n’est pas absente de ces démarches, ces cinéastes la déjouent par leur geste et rétablissent un lien avec l’animal en se mettant physiquement à sa place : Elsa Kremser et Levin Peter suivent le parcours d’une meute de chiens errants, adoptant leur cadence, dans Space Dogs ; Maud Faivre et Marceau Boré montrent la solitude des insectes scrutés dans Modèle animal. Certains rapports sont plus ambigus, comme le montre Homing, où le dérèglement de l’environnement éveille un effort de réparation par des actes de soin.
Le respect qu’imposent les bêtes se mâtine d’envie, jusqu’à l’absurde : on s’imagine échapper à notre propre condition, en tentant d’imiter leurs talents musicaux dans Langue des oiseaux d’Érik Bullot, ou en s’identifiant à leur pouvoir de séduction dans Los que desean d’Elena López Riera.