FOCUS SUR CORSICA PÔLE TOURNAGE

QU'EST-CE QUE CORSICA POLE TOURNAGE ?

Créé par la Collectivité Territoriale de Corse au sein de la direction de la Culture et du Patrimoine et du service de l’ingénierie culturelle, Corsica Pôle Tournages est un espace d’échanges, d’accueil et d’assistance aux professionnels de l’audiovisuel et du cinéma. Pour vos tournages en Corse (long métrage, court métrage, téléfilm, documentaire, clip, publicité…), Corsica Pôle Tournages vous propose une assistance professionnelle et personnalisée afin de répondre au mieux à vos besoins : - Mise à disposition de bases de données : techniciens, comédiens, figurants, fournisseurs, prestataires de services, associations…

 

TABLE RONDE SUR LA PRODUCTION DOCUMENTAIRE INSULAIRE


Autour de la projection du film de Marie-Jeanne Tomasi, débat avec la réalisatrice, en  présence de producteurs et réalisateurs insulaires.

Débat animé par Yolaine Lacolonge, responsable de Corsica Pôle Tournage.

 

On l'appelle Aurore de Marie-Jeanne Tomasi (Corse, 1995, 52')

 

Bastia. Dans ses quartiers sud vit plus de la moitié de la population bastiaise, une population marginalisée avec les dérives habituelles, de délinquance, mal de vivre, acculturation, difficulté d’être…

 

"On me dit « mais ailleurs c’est pareil », raconte la réalisatrice. Je réponds : -Mais ici, il y a vingt ans, on a eu le rêve le plus beau, le plus fou, celui de revivre ici mieux qu’ailleurs. C’est pour cela que ce film existe... Je peux dire que ce film a traumatisé toute la société corse, raconte la réalisatrice. Débat houleux suite à la projection, demande de censure de la part du maire de Bastia etc… jusqu’à ma participation chez Mireille Dumas pour en parler."

 

 

MARIE-JEANNE TOMASI

L’ITINÉRAIRE SINGULIER D'UNE RÉALISATRICE INSULAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Née le 21/09/53 à Ajaccio, Marie-Jeanne Tomasi vit et travaille à Bonifacio (Corse.) Après des études à Aix en Provence, elle découvre le cinéma, fait des voyages en Italie, et rentre en Corse.

 

C'est par quelques unes de ses réalisations documentaires qu'elle choisit de se présenter:

 - 1982 : Ava Basta ! (maintenant ça suffit), N&B, 21', 16mm. Une femme dans son appartement, dans sa solitude. Une place de village corse sous le soleil d’hiver. Une voix anonyme au téléphone qui dit le désir et se transforme en rumeur, pour lui arracher ce cri à la fenêtre : « ava basta !!! »

- 1988: Dolce vendetta, couleur, 26', 35mm. Un couple dans son quotidien, en Corse. A elle les enfants et la maison, à lui les cafés et les paysages alentours jusqu’à la mer. Légataire de tout un passé de traditions, elle va s’en souvenir pour une étonnante vengeance. (Prix du jury au festival d’Aix-en –Provence).

- 1993: Les coquelicots de l’Acropole. Couleur, 32', 16mm. Retrouvailles en Grèce avec Patricia, pour nos vingt ans d’amitié. Retour à Athènes à Pâques sur les lieux de notre premier voyage. (Prix au festival de Salonique).

- 1995: On l’appelle Aurore. Couleur, vidéo béta/HI8, 52'. Bastia. Dans ses quartiers sud vit plus de la moitié de la population bastiaise, une population marginalisée avec les dérives habituelles, de délinquance, mal de vivre, acculturation, difficulté d’être… 

 - 1997: Bastia-Transit. Couleur, 28', vidéo-béta/HI8. A la "transit", lieu prévu dans les années soixante pour accueillir provisoirement ceux qui vivaient dans des conditions précaires, aujourd’hui relogés dans les HLM de la cité Aurore, se sont installés les gitans, qui se sont au fil des ans sédentarisés.

- 1997: Algérie mon pays. Couleur, vidéo, 26'. En 1971 arrivent à Zonza (Corse du Sud), 29 familles de harkis. Aujourd'hui il n’en reste plus que quatre. Tenter de rendre compte de ce qu’a été pour eux la vie dans ce village de l’intérieur. 

- 2001: Un mauvais jour. Vidéo SP , 52'. A partir de deux faits divers dits « racistes », à Macinaggio et à Santo-Pietro di Tenda, tenter de comprendre et d’expliquer pourquoi en être arrivé là. Les villages sont aussi témoins ou complices ou silencieux… 

- 2005: L’ami anglais. Couleur vidéo, 52'. En 1765 James Boswell un intellectuel écossais rend visite à Pascal Paoli, Général de la Corse indépendante. Un livre véritable best-sellers pour l’époque inspire la réalisatrice. Tout comme de l’arrestation d’Yvan Colonna dans le même décor, ainsi que des témoignages d’amis écrivains, qui à leur manière témoignent bien que leur histoire fait partie de l’Histoire.

 - 2011: A Vargogna. Un homme dans un village corse, se souvient et dialogue avec son père mort. Sur une scène de théâtre ou dans le village tout n’est que prétexte pour l’utilisation du corse, langue malmenée et responsable du malaise entre père et fils. Ce sera après l’instant de « honte », la langue reconquise et le père enfin compris.